✓ Ville Taiga

φ 600 sorciers recensés
φ Une centaine de créatures estimées

Taiga ? Le nom sonne insolite à l’oreille humaine. Une communauté insoupçonnée dissimulée dans  les cantons de la vaste Russie. Sous la cime chatoyante de vert fané, quelques sortilèges déguisent l’auguste cité. Depuis un millénaire s’épanche l’existence des mythes et légendes, les secrets bien gardés, l’insondable tanière où se gaussent les colosses avides. L’illusion séduit le promeneur ambulant vers d’autres sentiers, loin de l’unique sillonnant à travers l’épaisseur hostile de la sylve. Une seule tortille graveleuse manœuvrant jusqu’au au royaume enchanté. D’une  humble bourgade fondée sur les pas de Baba Yaga foisonna la vaste cité. Une à une, les mansardes se multiplièrent, la pierre supplanta le bois. Au grès des siècles, la belle pétrie par les maîtres bâtisseurs, modelée au grès de leurs envies. Le prestige d’une architecture à faire pâlir, l’héritage transmit de père en fils, virevoltent les paluches chevronnées sur les charpentes magiques. La rétine s’émerveille une fois le vétuste portail franchi. Des nuances pigmentées, des matériaux sculptés au talent des alchimistes, ronronne l’âme de Taiga dans la moindre construction solide, chantonne la moindre roche d’un muet cantique. Cité dorée où s’élèvent nobles et habiles, où les antiques gènes se mêlent aux jeunes envahisseurs, les supplantent la gueule béante. Germes de castes, valsent les titres autour de quelques familles, bougonne le peuple envers les nobliaux sophistiqués.

Bâtie sur des espoirs, d'un village mué en ville avec le repliement progressif des sorciers vers l'abri clamé d'un chuchotis fébrile, Taiga pris source durant le 11e siècle. Les massacres perpétrés par les templiers durant les croisades de cette époque poussèrent les rescapés à s'exiler sur des territoires encore vierge des pèlerinages meurtriers. C'est de cette chasse aux sorcières poursuivi par les charognes du pape que peu à peu, les sorciers des quatre coins du globes entendirent l'appel de Baba Yaga, la respectueuse. Pas tous mais nombreux furent ceux à cheminer jusqu'à ce refuge proclamé. Loin des glaives et des bûchers, loin des sanguinaires affamés.

Rudesse du froid et blizzards hurlants, l’environnement hostile dompté par les maîtres du temps. Quand le soleil se montre et lègue ses pinceaux de lumière sur les collines tranchantes, les journées deviennent douces et se gorgent de rires. Le temps se prête relativement sec, l’année nimbée de quelques jours bruineux à peine suffisant pour rincer toits et gouttières.

Nichée au creux d’une vallée, la ville se dissocie selon les castes. La Haute Cité enserre le flanc d’une colline et assure une position stratégique. La Basse Cité s’étale dans le vallon et se dresse sur la rive centrale du Fleuve des Endormis et sur ses quelques autres bras.

Après les collines s'étendent des vastes de bois où foisonnent créatures et sorciers ermites. Au delà de ces forêts luxuriantes progressent steppes rouges et massifs acérés. A travers ces territoires hostiles serpentent trois chemins gardés par les sentinelles de la brigade sorcière, qui permettent l'accès entre le biotope de l'opale noble et le reste de la Russie.

Aperçu de la géographie

La ville se divise en deux secteurs :

• La Haute Cité, située en hauteur, flanquée sur le râble de la colline. Le château de Baba Yaga se hisse par-dessus la Caserne et l’Arche du temps. Le quartier chic encercle les lieux et parfume les rues de ses senteurs mondaines.

• La Basse Cité déroule ses mansardes en quartiers serrés le long du Fleuve des Endormis et de ses embouchures. Ville de surface, ville sous-marine, Taiga se distingue de ses confrères urbaines grâce à son architecture qui s'étend dans l'écume claire et offre aux êtres de l'eau le bénéfice de côtoyer la communauté sorcière de près. Le commerce fluviale est rendu sophistiqué grâce à la coopération des Vodianoï, mais c'est un avantage à double tranchant puisque les partisans des communautés misanthropes et sanguinaires peuvent aussi se faufiler dans les mailles de la cité dorée. Des fermes et autres exploitations s’éparpillent un peu en retrait de la ville, sur les plaines riches et dans les forêts denses.